C’est le courage de l’une des victimes de traite d’êtres humains, qui aura permis la condamnation à Paris, de trois prévenus, deux Nigérians et un Haïtien, à de lourdes peines d’emprisonnement - 6 ans pour les 2 premiers et 3 ans pour le dernier - et amendes, pour proxénétisme aggravé et association de malfaiteurs. Dans le cadre de ce procès des 18 et 19 juin dernier, les trois trafiquants ont en outre été condamnés solidairement à payer la somme de 3 000 euros au titre de dommages-intérêts à la Fondation Scelles qui s’était constituée partie civile dans cette affaire >>>
Omniprésente sur internet, facile d’accès, bénéficiant d’une large audience en ligne, la pornographie échappe aujourd’hui à tout contrôle et les jeunes y sont de plus en plus exposés, activement ou passivement. Et peu importe les dégâts ? Symbole d’une sexualité de plus en plus violente, largement marquée par la domination masculine et l’objectivation des femmes, la pornographie, voisine de chambre de la prostitution et perpétuel obstacle à l’égalité entre les femmes et les hommes a un impact très fort sur la construction de la sexualité chez beaucoup de jeunes. Alors que la loi du 13 avril 2016 renforçant la lutte contre le système prostitutionnel mentionne, dans son article L. 312-17-1-1 qu’ « une information sur les réalités de la prostitution et les dangers de la marchandisation du corps » doit être « dispensée dans les établissements secondaires, par groupes d'âge homogène », l’heure semble plus que jamais venue de se mettre au travail. Dominique Quinio, journaliste, Présidente des Semaines Sociales de France et membre du Comité Consultatif National d’Ethique revient, pour la Fondation Scelles, sur ce sujet brûlant. >>>
A la suite d’une plainte, déposée par le Mouvement du Nid fin 2016, le 30 mai dernier, le Parquet de Paris annonçait l’ouverture d’une information judiciaire pour proxénétisme aggravé contre X, visant Vivastreet, 2ème site français d’annonces en ligne, directement soupçonné d’être le facilitateur d’une prostitution plus ou moins déguisée à travers les annonces de la sous-rubrique « Erotica » dont il tirerait d’importants profits. Le site a suspendu, hier, l’ensemble de la rubrique « Rencontres » au motif que certains utilisateurs en feraient « un usage inapproprié », « contraire aux conditions générales d’utilisation ».
Les 28 et 29 mai, la Fondation Scelles a participé à la rencontre organisée par la Plateforme européenne de la société civile de lutte contre la traite des êtres humains. Un moment unique d’échanges entre les représentants européens en charge de ces questions et des ONG de tous les pays d’Europe.
Vers la fin de l’impunité ? Alors qu’on croyait l’affaire en sommeil après la plainte déposée en 2016 par le Mouvement du Nid, le Parquet de Paris a annoncé l’ouverture d’une information judiciaire pour proxénétisme aggravé contre X. En clair, Vivastreet, 2ème site français d’annonces en ligne, est soupçonné d’être le facilitateur d’une prostitution déguisée dont il tirerait d’importants profits en faisant payer des annonces qu’il prétend avoir modérées (rendues légales ?), ce qui pourrait faire de lui un intermédiaire, en toute connaissance de cause. Il n’y a qu’à regarder la longue litanie des affaires de prostitution dont la presse se fait l’écho, et voir partout s’afficher le nom du site dans les articles. Il suffit de faire un tour sur le site en question, de la rubrique « erotica » à la rubrique « rencontre d’un soir », difficile de ne pas croire que l’on est face à des offres prostitutionnelles.