Episode 4 de notre série de podcasts "Sous nos Yeux".
Dans cet épisode de Sous nos yeux, le Dr Gail Dines nous alerte sur la crise générée par l’industrie de la pornographie. Nous vous présentons ici une version doublée en français, l’originale en anglais étant disponible sur toutes les plateformes où Sous nos yeux est diffusé.
« Dans une culture saturée par la pornographie, vous ne pouvez pas ignorer la pornographie. »
On trouve des éléments inspirés de la pornographie dans nos pubs, nos séries télé, nos vêtements, parfois même dans les fournitures scolaires si on pense aux lapins roses sur les trousses des petites filles. Pourtant, nous continuons de faire la politique de l’autruche sur le sujet. Nous parlons peu de la production de pornographie, ses conséquences pour les femmes et l’impact sur les enfants.
Le Dr Gail Dines est professeure émérite en sociologie et en féminologie au Wheelock College de Boston aux États-Unis. Elle a effectué des recherches sur la pornographie pendant plus de trente ans et est une experte mondialement reconnue sur le sujet. Son livre, « Pornland : Comment le porno a envahi nos vies » a été traduit en cinq langues et la version française est à paraître en août 2020 aux Éditions LIBRE. Elle est la présidente-fondatrice de Culture Reframed, organisation qui a pour but de développer nos capacités de résistance à la pornographie et la sexualisation des femmes dans les médias.
Quand arrêterons-nous de faire la politique de l'autruche ?
Et sur les plateformes habituelles :
Audioblog - https://bit.ly/2OUJEbK
Deezer – https://bit.ly/3fi4qga
Apple Podcasts – https://apple.co/2ZZbBpr
Spotify – https://spoti.fi/2D11Bmo
Donald Trump a créé les « faits alternatifs », le lobby pro-prostitution a inventé le « contre-rapport d'anticipation ». Le Strass et ses allié.e.s se lancent dans une nouvelle opération marketing, à grands renforts de données bidonnées, d'euphémismes indécents et de relents « anti-système » en toc. Le tout en s'appuyant sur un « contre-rapport » nommé « réponses à l'évaluation de la loi de 2016 » qui avait en fait été rédigé avant même la publication de l'évaluation...
Ces dernières années un soutien inattendu de la prostitution est apparu: Karl Marx. La revalorisation de la prostitution comme un travail serait le point culminant de la lutte anticapitaliste, non une invasion de la logique marchande dans la sphère de l’intime et encore moins une forme d’exploitation. Saliha Boussedra remet les choses en place. À partir des écrits de Marx, elle nous permet de mieux comprendre la position du philosophe et répond aux défenseurs de la prostitution notamment en remettant en question le concept de syndicats de la prostitution. Saliha Boussedra est docteure en philosophie à l’Université de Strasbourg. Chercheuse associée au Centre de Recherche en philosophie allemande et contemporaine, sa thèse de doctorat porte sur « La question de la prostitution à la lumière du Lumpenproletariat et des rapports entre les sexes chez Marx ». Ses recherches se situent dans une perspective interdisciplinaire faisant dialoguer les études marxistes et les études de genre. Son livre intitulé Marx, une pensée pour l'émancipation des femmes est à paraître aux Éditions sociales.
Liens vers toutes les plateformes ici :
Deezer : https://bit.ly/2ChvY7A
Spotify : https://spoti.fi/3gwSOae
Soundcloud : https://bit.ly/3edJ5nI
Apple Podcasts : https://apple.co/2CiZdH7
Audioblog : https://bit.ly/31VUohS
Elle rendrait riche et célèbre. Elle serait sereine et épanouissante. Jouissive même. Elle satisferait les femmes et les hommes. Elle pourrait même diminuer la violence masculine.
À en croire les médias, les films, les séries, les réseaux sociaux les adolescentes s’empresseraient pour être admises à la très sélective École Nationale du Bordel ouvrant les portes à toutes les maisons closes. Au point de se demander si la demande pourra suivre l’offre…
Au fond nous nous doutons bien que cette description de la prostitution reste une fiction. Mais elle nous arrange. Si on ne regarde pas ce que l’on voit sous nos yeux peut-être que ça ira mieux. En tout cas ça ne nous regarde pas.
Ou peut-être que si ?
Dans l’acte de regarder il y a déjà une part de responsabilité. Regarder les choses en face, oser affronter ce qui se passe sous nos yeux : c’est ce que nous avons tenté de faire. Nous avons voulu laisser la parole aux journalistes, universitaires, militant.e.s, survivantes qui luttent depuis des années pour le droit des femmes à ne pas être prostituées. Nous aurons une nouvelle intervenante ou un nouvel intervenant chaque semaine pour raconter la réalité de l’exploitation sexuelle et reproductive, celle qu’on ne veut ni voir ni entendre.
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